Le marché européen
semble suivre le même
chemin que les USA. La tendance
est bien affirmée,
puisque les embauches via
Internet représenteraient
déjà 10% du
recrutement en Europe avec
une avance notable de la Grande
Bretagne et des pays scandinaves,
et que les prévisions
les plus folles circulent
sur le sujet. Selon une étude
réalisée par
Stepstone le marché
européen du recrutement
en ligne dépasserait
en effet les 1,6 milliards
d’euros d'ici 2003.
Le premier
prix du recrutement en ligne
revient au Danemark
qui a signé le plus
gros contrat européen
d’offres d’emploi
sur internet. Chaque année,
l’état danois
diffuse entre 10 et 12000
annonces sur les supports
papiers, depuis le 15/02/01
elles sont toutes visibles
sur le site www.matchwork.com.
Le montant a été
tenu secret, une transaction
quelque peu opaque mais qui
confirme la volonté
du gouvernement danois à
communiquer sur le net. Il
faut dire qu’avec 53,4%
des foyers reliés à
la toile, le Danemark fait
figure d’exemple européen
en matière de multimédia.
Le marché
de l’e-recrutement néerlandais
n’en est plus à
ses balbutiements. Aux Pays-Bas,
les sites job sont déjà
la cinquième source
d’information pour les
offres d’emploi (source
: BPA). L’enquête
"Web Werving 1999"
du bureau d’études
de marché de Breda
Heliview a montré qu’au
cours des derniers mois écoulés,
le nombre d’offres que
les employeurs néerlandais
ont placé sur les sites
d’emploi a augmenté
de 64%. Les entreprises estiment
que recruter via Internet
est moderne mais surtout efficace.
Au total, 2% des entreprises
néerlandaises disent
avoir satisfait une offre
d’emploi via Internet
(selon l’étude
iLogos, aux USA environ 7%
des engagements se font via
Internet alors que l’e-recrutement
ne prend qu’1,5% du
budget média –ce
qui est une preuve du rapport
coût/bénéfice
très favorable d’Internet.
Ce rapport est clairement
moins favorable pour les annonces
imprimées. Il est vrai
qu’elles représentent
12% des engagements mais en
prenant 15% du budget média
à leur compte.)
Même
constatation en Belgique
: au premier semestre 2000
le chiffre d’affaires
généré
par les annonces d’offres
d’emploi a progressé
par rapport à la même
période de l’année
précédente de
9% au plan national et même
de 12,7% côté
flamand; malgré là
aussi, la progression endiablée
–dans certains cas même
de 200%- des sites job. Mais
le nombre d’entreprises
qui placent des annonces uniquement
sur Internet est également
en forte croissance.
En Allemagne,
il existe plus de 200 sites
spécialisés.
D’après les experts,
d’ici quelques années,
un tiers des postes sera pourvu
à partir d’annonces
parues sur internet. La plupart
des grandes entreprises allemandes
recherchent leurs collaborateurs
via Internet. De même
les agences pour l’emploi
allemandes ont très
tôt développé
leur système de recherche
d’emploi sur internet.
Et c’est bien le site
internet des agences pour
l’emploi www.arbeitsamt.de
qui totalise le plus grand
nombre d’offres d’emploi
dans le pays. Selon une étude
récente, le webrecrutement
devrait encore se développer
en Allemagne dans les prochaines
années, même
si 52,7% des internautes utilisent
déjà les services
de candidature par Internet.
Le recrutement outre manche
se pratique largement sur
Internet. La Grande
Bretagne est deux
fois plus équipée
en ordinateurs que la France.
Les entreprises britanniques
recrutent via Internet, d’autant
que pour elles cela est de
plus en plus difficile. Compagnies
et petites sociétés
se livrent à une réelle
bataille pour attirer les
meilleurs candidats qui se
font de plus en plus rares.
Le taux de chômage est
en effet assez faible (3.2%)
et ne fait que reculer.
Il existe là-bas deux
types de sites pour le recrutement.
Les annonces paraissant dans
la presse quotidienne généraliste
sont normalement reprises
sur le site Internet du titre
correspondant. Et les sites
d’emplois indépendants,
sans support papier, généralistes
qui doivent, quand à
eux, émerger dans un
marché très
concurrentiel, sauf exception
pour www.totaljobs.com. Fréquemment
dans les sites généralistes
indépendants, les recruteurs
postent et gèrent directement
leur offre sur le site ce
qui n’est pas a négligeable.
Si l’Italie
manifeste encore quelques
signes de retard en matière
de webrecrutement, les sites
commencent pourtant à
se multiplier et à
proposer des emplois pour
tous les goûts. Selon
les chiffres d’avril
2000 11,6 millions d’utilisateurs
surfent de manière
régulière ou
occasionnelle ce qui correspond
à 18 % de la population,
on est donc loin des 24% de
la moyenne européenne.
Il n’existe pas de site
Internet qui regroupent toutes
les offres d’emplois
d’Italie (l’équivalent
de l’ANPE n’a
pas de site). En revanche,
les agences locales pour l’emploi
proposent des sites très
complets avec des informations
pointues. Actuellement peu
de sociétés
italiennes s’affichent
sur Internet. La plupart des
entreprises qui s'y trouvent
sont internationales.
Force est
de constater qu’il n’y
a pas en Grèce
de serveur véritablement
dédié à
la recherche d’emploi.
Bien que déclenchant
un véritable engouement
en particulier auprès
des jeunes, l’utilisation
d’Internet demeure en
Grèce encore peu répandue.
Quand au web recrutement,
il n’en est qu’à
ses prémices.
Enfin concernant
la France la dernière
étude de l’Usine
Nouvelle fait apparaître
une forte progression des
entreprises qui utilisent
Internet en France comme média
de recrutement de temps en
temps (40% en 2000 contre
6% en 1999), ou systématiquement
(23% en 2000 contre 2% en
1999). Un bémol toutefois
concernant le nombre de recrutement
réellement effectués
via Internet puisque 45% des
entreprises ont recrutés
moins de 10% de leurs candidats
sur le net et 26% des entreprises
aucun.
2)
Etude sur les 500 plus grandes
entreprises européennes
Plus globalement, le site
Web de l’entreprise
constitue une projection vitale
de l’image de l’entreprise
et une plateforme de communication
incontournable, la section
Carrières devient rapidement
le premier et le plus précieux
point de contact entre les
candidate et les entreprises.
Actuellement,
parmi les 500 premières
entreprises européennes
:
• 76%
disposent d’une section
Carrières sur le site
Web de l’entreprise
;
• 55% affichent les
offres d’emploi dans
la section Carrières
du site Web de l’entreprise
;
• 52% affichent les
offres d’emploi et acceptent
les candidatures en ligne
sur le site Web de l’entreprise.
Les grandes
entreprises peuvent optimiser
les formidables occasions
de recrutement inhérentes
aux sections Carrières
sur les sites Web des entreprises
en implantant des fonctions
et des fonctionnalités
spécifiques.
Les objectifs
des meilleures pratiques sont
d’attirer, de convaincre,
de capturer et de traiter
les chercheurs d’emploi
via la section Carrières.
Grâce à leur
implantation, une grande entreprise
peut atteindre le seuil de
compétitivité
en recrutant plus rapidement
les candidats les mieux qualifiés
et réaliser des économies
du faire de la réduction
des coûts directs et
des coûts de substitution
liés à un processus
d’embauche de plus grande
qualité.
L’implantation
des meilleures pratiques varie
grandement au sein des 500
plus grandes entreprises européennes
:
• 62%
possèdent un lien vers
la section Carrières
à partir du site Web
de l’entreprise ;
• 47% disposent d’une
section distincte réservée
aux étudiants ou aux
personnes qui entrent sur
le marché du travail
;
• 43% adhèrent
à la meilleure pratique
permettant de postuler un
emploi d’un seul clic
de souris ;
• 41% publient des renseignements
sur la culture d’entreprise
en matière d’emploi.
De nombreuses
meilleures pratiques doivent
cependant encore être
adoptées par la majorité
des 500 plus grandes entreprises
européennes :
• 30% supportent plusieurs
langues dans la section Carrières
;
• 28% dressent d’une
manière ou d’une
autre le profil des candidats
;
• 24% offrent aux chercheurs
d’emploi la possibilité
d’effectuer une recherche
d’emploi dans la liste
complète des postes,
structurée en base
de données ;
• 22% publient la politique
de l’entreprise en matière
de protection des données
personnelles ;
• 6% publient des renseignements
sur le programme d’avantages
sociaux ;
• 5% des entreprises
proposent à l'internaute
une fonction "envoyer
à un(e) ami(e)"
afin de cibler les chercheurs
d'emploi passifs, personnes
déjà employées
mais prêtes à
considérer d'autres
opportunités.
• 5% fournissent aux
candidats les services d’un
agent d’emploi, qui
les avise automatiquement
de toutes nouvelle offre d’emploi
correspondant à leur
profil ;
• 2% mettent en évident
les postes urgents à
combler dans la liste des
postes ;
• 1% invitent les chercheurs
d’emploi sensible à
la confidentialité
à soumettre des candidatures
anonymes.
Cependant
l’adoption rapide du
recrutement en ligne par les
500 premières entreprises
européennes semble
prévue, 100% de ces
dernières disposeront
d’une section Carrières,
afficheront les postes et
accepteront les candidatures
en ligne d’ici l’horizon
2004.
Les pratiques
de recrutement sur le site
Web des entreprises et les
tendances à venir en
matière de recrutement
incluent :
• Des
fonctionnalités multilingues
transparentes pour répondre
aux besoins d’une force
de travail diversifiée
et internationale ;
• Des fonctionnalités
de recrutement en temps réel,
qui s’étendront
aux appareils dans fils grâce
aux fournisseurs de services
logiciels ;
• Le suivi auprès
des candidats relativement
à l’état
de leur candidature tout au
long du processus de recrutement
;
• La planification d’entrevues
en ligne ;
• Les programmes des
réunions d’anciens
employés sur le site
Web de l’entreprise
;
• De nouvelles méthodes
d’évaluation
multimédia interactives
incluant les formats de jeux
de rôle et de mise en
situation ;
• Le recrutement un
à un de style «
Gestion de la relation avec
la clientèle »
via des messages et des communications
personnalisés ;
• De nouvelles métriques
et de nouveaux outils d’analyse
comparative destinés
à la direction pour
mesurer le succès et
aligner les résultats
du recrutement à l’entreprise
et la stratégie d’affaires
de l’entreprise.
3)
Tableaux synthétiques
du e-recrutement en Europe